Kretschmer

A cette époque, les neuroleptiques et les antidépresseurs n’avaient pas encore été découverts. Leur introduction dans les traitements psychiatriques en 1952 a entrainé un remaniement des concepts. Chez une personne qui possède cette personnalité, il peut se développer progressivement, en général à la suite d’une humiliation ou d’une déception, un état délirant dont le plus fréquent est appelé “le délire de relation sensitif“. Après guérison de l’accès délirant dépressif, l’arrêt complet des médicaments ou la poursuite d’une psychothérapie peuvent se discuter. Ce site a été créé pour informer les personnes atteintes de troubles psychiques mais aussi leurs proches, sur la maladie décrite par Kretschmer, afin de repousser leurs souffrances. Les objectifs du traitement sont l’atténuation du délire, la diminution de l’adhésion du patient à ses idées, l’amélioration du fonctionnement global, et la prévention du risque de passage à l’acte . Selon le DSM-5, le diagnostic de trouble délirant repose sur la présence d’une ou plusieurs idées délirantes pendant une durée d’un mois ou plus, et qui ne répond pas aux critères de la schizophrénie.

Un traitement de fond neuroleptique peut éventuellement s’y associer, ainsi qu’une psychothérapie de soutien,. Ce type de délire se distingue par son caractère intériorisé, vécu sur un mode passif et dépressif. Dans les cas sévères, il peut se compliquer d’un risque suicidaire, mais l’évolution est le plus souvent favorable et de bon pronostic. Depuis Kretschmer en 1919, de nombreux psychiatres et chercheurs ont étudié et analysé le concept de la paranoïa sensitive.

R. ARNAUD-CASTIGLIONI, J.-C. FISHER, P. RAYMONDET, P. CALVET, J. C. SCOTTO ont décrits «les délires instables» survenant sur des patients de personnalité sensitive, mais qui peuvent englober des psychoses hallucinatoires chroniques. Ces délires instables se rapprochent du délire dissociatif aigu, autre forme clinique de la sensitivité décrite par Kretschmer, mais moins fréquente que le délire de relation.

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Elle se fait le plus souvent vers la guérison, avec un état compatible avec la vie sociale ordinaire, mais avec un risque de rechute après une nouvelle déception,. Le délire prend sa source dans une expérience réelle initiale, puis s’étend de façon centrifuge mais en restant limité au cercle proche du patient .

Il s’accompagne d’outils spécifiques permettant d’évaluer la sévérité et l’évolution de la maladie. Ce délire ne s’observe que chez les sujets présentant une personnalité de type sensitif. En ce domaine, la continuité entre type de personnalité et type de délire est la mieux établie dans le registre de la paranoïa. Il s’agit d’un délire de relation, chronique et systématisé, non dissociatif c’est-à-dire qu’il n’appartient pas au groupe des schizophrénies.

  • Un traitement spécialisé prescrit par un psychiatre est absolument nécessaire.
  • Leur introduction dans les traitements psychiatriques en 1952 a entrainé un remaniement des concepts.
  • Ces troubles sont spécifiés en fonction du thème délirant (persécution, érotomanie, jalousie, mégalomanie, hypocondrie, etc.).
  • Selon le DSM-5, le diagnostic de trouble délirant repose sur la présence d’une ou plusieurs idées délirantes pendant une durée d’un mois ou plus, et qui ne répond pas aux critères de la schizophrénie.
  • Dans les cas sévères, il peut se compliquer d’un risque suicidaire, mais l’évolution est le plus souvent favorable et de bon pronostic.

Un traitement spécialisé prescrit par un psychiatre est absolument nécessaire. Il existe desmédicaments efficaces (antidépresseurs, neuroleptiques…, mais la prescription, qui est très délicate, doit être bien évaluée. Une psychothérapie est également très conseillée. L’hospitalisation de courte durée est parfois nécessaire, pour un premier bilan, ou en cas de délire exacerbé avec trouble grave du comportement. Ces trois entités n’existent pas dans les classifications internationales où elles sont regroupées en troubles délirants . Ces troubles sont spécifiés en fonction du thème délirant (persécution, érotomanie, jalousie, mégalomanie, hypocondrie, etc.). L’évolution dépressive est faite de périodes de soumission triste avec des périodes d’affolement, où le risque suicidaire est certain.

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La thérapeutique du délire de relation des sensitifs est basée sur les mêmes principes que celle des délires chroniques de la paranoïa. La paranoïa sensitive est une maladie dont le noyau central est assez bien défini, mais dont les contours sont relativement imprécis. Kretschmer lui-même a insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de limites franches entre la paranoïa sensitive et d’autres troubles psychiques . A son époque, l’émergence des délires provenait souvent de conflits intérieurs entre l’éthique et la sexualité. Ces délires se produisaient dans une société figée par une morale sexuelle culpabilisante. Actuellement la thématique est plus diffuse, mais toujours teintée d’un moralisme justicier. Dans le cas du délire des sensitifs, en phase de dépression sévère, le traitement est basé sur les antidépresseurs, sous le contrôle spécialisé d’un psychiatre.

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Les thèmes du délire sont principalement des idées d’auto-accusation dépressive, de surveillance malveillante, de préjudice et de mépris, ou d’atteinte de ses valeurs morales. Historiquement, Ernst Kretschmer a décrit plusieurs variantes de tempérament sensitif, comme « le jeune homme masturbateur », ou « la vieille fille », mais ces descriptions paraissent très dépendantes de leur époque.

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